Impact des  Événements Traumatiques sur les civils de guerre  : Évaluation Clinique et Conséquences Psychopathologiques

Impact des  Événements Traumatiques sur les civils de guerre  : Évaluation Clinique et Conséquences Psychopathologiques

Résumé Cette thèse porte sur l’impact des événements traumatiques notamment le Trouble du Stress Post-Traumatique consécutif à la situation de guerre . Les études réalisées dans  le cadre de ce travail de recherche portent sur un large échantillon de civils. L’un des objectifs est théorique. En effet, les données collectées allaient permettre d’étudier de très

Résumé

Cette thèse porte sur l’impact des événements traumatiques notamment le Trouble du Stress Post-Traumatique consécutif à la situation de guerre . Les études réalisées dans 

le cadre de ce travail de recherche portent sur un large échantillon de civils. L’un des objectifs est théorique. En effet, les données collectées allaient permettre d’étudier de très près les modes d’expressions du stress post-traumatique auprès de notre échantillon de civils et les liens qu’il peut avoir avec d’autres variables psychologiques tels que la régulation émotionnelle, la dissociation et le soutien social. 

 Mots clés : Trauma – Trouble de Stress Post-traumatique – La dissociation – La régulation émotionnelle – Le soutien social.

abstract :

This thesis examines the impact of traumatic events, particularly Post-Traumatic Stress Disorder (PTSD) stemming from wartime situations. The studies conducted within this research work involve a broad sample of civilians. One of the objectives is theoretical. The collected data would allow for a close examination of the expressions of post-traumatic stress within our sample of civilians and the connections it may have with other psychological variables such as emotional regulation, dissociation, and social support.

Keywords: Trauma – Post-Traumatic Stress Disorder – Dissociation – Emotional Regulation – Social Support.

introduction 

L’Homme contemporain tente continuellement de se conformer à un environnement physique et social qui est en perpétuel changement. Et ce, bien que cet environnement ne corresponde pas toujours à ses attentes. Par conséquent, ce qui peut être surprenant d’observer sa capacité d’assimilation et d’absorption d’un nombre considérable d’événements douloureux que son environnement lui impose, ainsi que sa capacité de réaction créative et dynamique face à ces derniers. Cependant, cette image agréable ne doit pas cacher autre facette de la vérité : en effet, dans de nombreux cas, soit les individus ne sont pas en mesure de répondre favorablement à tous les défis, soit ils réagissent de manière inadéquate et incompatible selon la pluralité et la gravité des situations. Puisque ces vécus quotidiens et l’environnement dans lequel ces personnes tentent de s’adapter, ne constituent que des représentations cognitives ou des symboles, les individus utilisent leurs connaissances et leurs compétences pour maîtriser et contrôler ce genre de situations. De plus, les événements stressants de la vie sont divers et variés. C’est pourquoi, les méthodes pour y faire face sont également diverses et variées. C’est ainsi que ces événements font partie intégrante de la vie de chacun d’entre nous. Rares sont les individus qui peuvent mener une vie sans devoir faire face à des situations de crises et/ou à des difficultés dans leur quotidien, et ce, quel que soit le style de vie. Il a été observé que ces phénomènes de stress et de mal-être sont accentués par le mode de vie qui caractérise nos sociétés contemporaines

 Ces événements sont potentiellement traumatisants pour les individus qui y ont été exposés d’une manière directe ou indirecte. 

L’exposition aux événements traumatogènes est brutale, imprévisible et inattendue au cours de la vie des individus. Elle engendre une menace vitale, provoquant un stress extrême voire une détresse psychique chez les personnes exposées voire leur entourage. Il s’agit d’une véritable fracture psychique, physique et sociale dans la vie de l’individu (Barrois, 1998). Dans la mesure où l’exposition à l’événement traumatogène peut affecter le fonctionnement psychologique à court voire à long terme chez les individus, on peut observer sur le plan clinique, un sentiment de changement profond de soi, un bouleversement de la temporalité, et une perte de sens aux choses et au monde (Crocq, 2014). Cela a pour conséquence des séquelles physiques, cognitives, psychiques et comportementales chez les personnes exposées. L’exposition aux événements traumatogènes peut aussi avoir des répercussions sur la santé mentale, les relations sociales et la qualité de vie (Schnurr & Green, 2004). Cependant, l’expérience à un événement traumatogène n’a pas une trajectoire causale linéaire. En effet, selon leur capacité d’adaptation au stress, certaines personnes exposées peuvent développer un stress post-traumatique et d’autres non(Louville & Salmona, 2013). D’où la complexité du champ de traumatisme psychique.

 L’événement traumatogène peut être qualifié comme un critère pathognomonique dans le diagnostic du PTSD(post traumatic stress disorder). En effet, le PTSD est considéré comme la réponse psychologique à l’événement traumatogène (Grey & Holmes, 2008). Le concept des événements traumatogènes fait l’objet de nombreuses discussions en lien avec les changements de la définition du PTSD depuis son introduction dans la classification internationale des troubles mentaux – du DSM-III (APA, 1980) jusqu’au DSM-5 (APA, 2015)– concernant les critères de diagnostic du PTSD (Boals et al., 2010). Les débats récents sont principalement centrés sur la délimitation du champ conceptuel des événements potentiellement traumatiques, ou traumatogènes, c’est-à-dire susceptible d’entraîner des conséquences psychopathologiques (dont le PTSD). À la lecture de travaux recherches issus de la littérature internationale, ce problème de délimitation semble plus flagrant, notamment entre le concept d’événements de vie et celui d’événements traumatogènes. Nous avons ainsi observé que certains événements de vie évoqués, sont qualifiés de traumatogènes comme la perte d’un emploi, les séparations maritale et/ou familiale, le harcèlement psychologique et/ou sexuel, la maladie ou encore le deuil. Ce sont des événements qui ponctuent l’existence d’un individu, et qui provoquent bien évidemment des émotions négatives et des sensations physiques délétères. 

Ces événements peuvent avoir un impact psychologique durable chez les individus, mais ils n’impliquent pas les critères de menace vitale sur l’intégrité physique et/ou psychique, d’imprévisibilité et de soudaineté, c’est pourquoi, ils ne peuvent pas faire partie de la catégorie des événements traumatogènes et entrent dans la catégorie des événements de vie (Boudoukha, 2016). Tout au long de ce travail de thèse de doctorat, nous allons donc interroger la délimitation du périmètre des événements traumatiques

Ces questions auront comme objectif d’éclairer un cadre conceptuel précis des événements traumatogènes, puisque cette confusion conceptuelle dans les recherches actuelles a un effet direct sur le repérage et la mesure des événements traumatogènes. Dans cette veine, l’évaluation des événements traumatogènes et la spécification de leurs caractéristiques sont une procédure fondamentale pour analyser leur impact sur le développement et/ou le maintien des symptômes post-traumatiques spécifiques au PTSD et ceux non spécifiques au PTSD ; ce afin de mieux de comprendre pourquoi certains individus face à un même événement développent des symptômes post-traumatiques, et d’autres non.

Le repérage des événements traumatogène est aujourd’hui un enjeu majeur dans le domaine du traumatisme psychique, car il est vecteur de la proposition de recommandations de santé publique adaptées dans la gestion du trauma (PTSD) et de propositions efficaces d’intervention d’urgence auprès des victimes.

Cette étude vise à comprendre la relation entre le trouble de stress post-traumatique en tant qu’effet lié aux événements traumatogène, à la participation sociale, à la capacité individuelle d’interagir et à l’adaptation sociale après la traumatisme

en plus nous avons comme objectif  de décrire les facteurs associés à la réactivité émotionnelle en vie quotidienne chez des jeunes adultes et de déterminer l’effet de l’exposition à des événements traumatiques, ainsi que du trouble stress post traumatique, sur la régulation émotionnelle en vie quotidienne

Pour ce faire, l’architecture de cette thèse de doctorat comporte trois parties :

La première partie, d’ordre conceptuel, sera consacrée à développer et à clarifier le cadre conceptuel des événements traumatogènes. Nous attacherons, en particulier, à présenter l’évolution constante de ce concept. Puis, nous exposerons les facteurs de risque liés à un traumatisme psychique. Pour finir, nous reviendrons brièvement sur des éléments théoriques concernant le trouble de stress post-traumatique, la dissociation et la détresse psychologique, la régulation émotionnelle, qui sont des troubles post-traumatiques consécutifs à un événement traumatogène. 

D’autre part, nous ferons une revue de littérature des outils de mesure internationaux des événements traumatogènes. Pour chaque outil de mesure, nous détaillerons ses propriétés psychométriques, son mode d’administration, ses avantages et ses inconvénients. 

La deuxième partie, d’ordre expérimentale et clinique, donnera lieu à la présentation d’une étude clinique sur le vécu des événements traumatogènes. Il s’agit d’une étude exploratoire réalisée auprès d’un échantillon de civils ayant vécu la guerre et le refuge. 

puis pour la partie pratique Nous allons adopté une approche méthodologique mixte qualitative et quantitative,pour objectif d’investiguer les liens entre les événements traumatogènes et symptômes spécifiques au PTSD ; et  entre les événements traumatogènes et symptômes post-traumatiques non spécifiques (dissociation et réactivité émotionnelle). 

Nous choisissons cette étude en raison de la nature de l’échantillon vu qu’il vivait dans un environnement instable à la suite des guerres, ce qui a ainsi conduit à l’apparition d’événements traumatiques et a entraîné par la suite des troubles du comportement. Ce qui donne une grande importance à la recherche actuelle

 Pour finir, nous développerons les limites et les perspectives possibles de ce travail de thèse.

1. Problématique : l’impacte des événement traumatique sur les civils de guerre 

Dans des pays comme la Syrie, l’Iraq, le Yémen, le Soudan et d’autres, les événements stressants résultant de guerres, de crises et de catastrophes ont conduit de nombreuses personnes à subir des traitements durs, inhumains ou dégradants, tels que la torture, entraînant de nombreuses séquelles et des pressions psychologiques variées selon la nature du traumatisme. Une étude de Morina, Nickerson et Bryant, Schick, Schnyder (2018) a montré que les personnes ayant subi toute forme de torture présentent des symptômes de stress post-traumatique, de dépression, ainsi que des difficultés et des défis dans leur vie quotidienne, et une incapacité à subvenir à leurs besoins de base après avoir cherché refuge.

 L’apparition de ces symptômes chez les réfugiés est considérée comme des facteurs de risque influençant leur santé mentale. Le nombre croissant de réfugiés ces dernières années, en raison de l’instabilité politique, des guerres, de la persécution et des conflits, souligne l’importance cruciale de deux aspects principaux : premièrement, l’intégration et l’interaction sociale des réfugiés en tant que priorité politique, et deuxièmement, la prise en compte des traumatismes graves souvent associés à la migration forcée, qui ont des conséquences négatives sur la santé mentale individuelle. Les obstacles et les défis auxquels cette population est confrontée en matière de soins de santé mentale et physique suscitent de vives préoccupations, tandis que les interactions entre la santé mentale et les conditions sociales après la réinstallation soulignent la nécessité d’une approche intégrée pour aborder les questions de santé mentale.

En outre, grâce à l’expérience des chercheurs travaillant avec des victimes d’événements traumatisants tels que la torture, des effets psychologiques et sociaux ont été observés suite à leur exposition à des événements traumatisants, notamment la dissociation la dépression , l’évitement et l’incapacité à interagir socialement. Ainsi, l’importance de cette étude réside dans la compréhension des troubles de stress post-traumatique et de leur relation avec d’autres manifestations psychopathologiques.

La problématique de l’étude se détermine par les questions suivantes 

1.1.1. Quelle est la relation entre le PTSD et la dissociation ?

1.1.2. Quelle est la relation entre le PTSD et la régulation émotionnelle?

1.1.3. Quelle est la relation entre le PTSD et le soutien social ?

2. Hypothèses

Les hypothèses tentent de répondre aux axes forts de la problématique concernant le PTSD

d’une part, et les liens éventuels qu’ils peuvent avoir avec la dissociation, la régulation émotionnelle et le soutien social d’autre part. A la différence des autres études menées précédemment, nous concentrerons notre recherche sur les effets de la guerre sur le PTSD, en se basant sur un échantillon d’individus civils ayant vécu la guerre.

 Hypothèse 1 : PTSD et la dissociation

Les patients souffrant de PTSD sont également atteint de troubles 

dissociatifs. 

Par l’observation clinique, nous avons défini les signes qui indiquent l’existence du PTSD et de la dissociation. Des études ont démontré que 75 à 90% des survivants d’un traumatisme ont au moins subi un symptôme de la dissociation péri traumatique (Ursano et al., 1999). 

 Hypothèse 2 : PTSD et la régulation émotionnelle

Les patients souffrant de PTSD ont des difficultés de régulation émotionnelle.

Nous soutenons l’hypothèse que les difficultés de régulation émotionnelle sont généralement élevées dans le trouble du stress post-traumatique, caractérisé par une forte réaction de l’intensité émotionnelle, une faible tolérance au stress, l’évitement expérientiel, et le manque de contrôle. Le PTSD peut entraver le développement du sentiment de soi, entraîner une diminution de la croyance dans le contrôle de son corps, et aboutir à des stratégies d’adaptation inadaptées telle que la dissociation (Price et Hearting, 2013).

 Hypothèse 3 : PTSD et le soutien social 

Les patients souffrant de PTSD ont un faible soutien social. 

Nous avons constaté qu’il existe une relation entre PTSD et soutien social, et ceci est mis en évidence par l’étude d’Ahern et al en 2004. Dans cette étude, nous apprenons que le lien entre les effets du soutien social et les expériences traumatisantes sur la santé mentale, dans les situations de conflit, peut être différent selon le genre du traumatisme vécu (Ahern et al., 2004).

3. Les objectifs de l’étude 

  • Identifier le niveau de trouble de stress post-traumatique chez les civils de guerre

Identifier leur niveau de participation sociale 

  • Examiner les différences de niveau de trouble de stress post-traumatique chez les adultes ayant vécu les guerre en fonction de divers facteurs (sexe, nationalité, statut social).
  • Identifier la corrélation entre le niveau de trouble de stress post-traumatique et  la manifestation d’autres troubles psychopathologiques

L’importance de l’étude se divise en deux aspects :

Importance théorique :

Sur le plan théorique, l’importance de l’étude réside dans sa contribution à l’enrichissement de la compréhension théorique de la relation entre le trouble de 

stress post-traumatique et les différentes manifestations psychopathologiques.

Importance pratique :

L’importance pratique de l’étude réside dans son utilité pour les chercheurs, en fournissant des résultats et des recommandations qui peuvent être appliqués dans le domaine de l’assistance aux victimes de guerres et de traumatismes. Ces résultats peuvent également être utilisés pour concevoir des programmes préventifs, de counseling ou thérapeutiques visant à atténuer les effets des événements traumatiques notamment le PTSD , la détresse psychologique et d’autres traumatismes subis par les civils après la guerre.

4 les principaux concepts:

le PTSD

Trouble de stress post-traumatique : Il s’agit d’une réaction à des événements anormaux, se manifestant par l’exposition d’une personne à un événement choquant, où elle est confrontée au risque de mort, de blessure grave ou de menace pour elle-même ou pour autrui. La réponse de la personne au choc se présente sous la forme d’une peur intense, d’un sentiment d’impuissance ou d’horreur, ce qui entraîne l’apparition de symptômes qui n’étaient pas présents chez elle avant l’exposition au choc (Association Psychiatrique Américaine, 2000). Défini procéduralement à des fins d’étude par le degré auquel le participant répond à l’échelle du trouble de stress post-traumatique utilisé dans cette étude.

le trauma

Le trauma, ou traumatisme, peut être défini de différentes manières selon le contexte :

En psychologie : Le trauma fait référence à une expérience ou un événement extrêmement stressant ou perturbant qui peut avoir un impact significatif sur le bien-être mental et émotionnel d’une personne. Il peut résulter d’événements tels que des accidents graves, des abus physiques ou émotionnels, des catastrophes naturelles, des actes de violence, ou d’autres situations traumatisantes.

En médecine : Le trauma désigne généralement des blessures physiques ou des lésions causées par un événement traumatique, telles que des fractures osseuses, des blessures internes, des brûlures, etc. Les traumatismes peuvent résulter d’accidents de la route, de chutes, de blessures par balles, ou d’autres incidents similaires.

En sociologie et en anthropologie : Le trauma peut également être étudié dans le contexte des traumatismes collectifs ou intergénérationnels, où des groupes de personnes sont affectés par des événements traumatiques qui ont des répercussions sur l’ensemble de la communauté. Cela peut inclure des événements tels que des guerres, des génocides, des déplacements forcés, etc.

En résumé, le trauma peut se référer à des blessures physiques ou émotionnelles résultant d’événements stressants ou traumatisants, et sa définition peut varier en 

fonction du domaine d’étude ou du contexte dans lequel il est utilisé.

la dissociation

La dissociation est un phénomène psychologique qui se caractérise par une séparation ou une interruption de certains aspects de l’expérience consciente, tels que la perception, la mémoire, l’identité ou le contrôle des actions et des émotions. Ce processus peut survenir en réponse à des situations de stress intense, de traumatisme ou d’anxiété sévère.

Voici quelques exemples de manifestations de la dissociation :

La dépersonnalisation : Il s’agit d’un sentiment de détachement ou d’étrangeté par rapport à soi-même, où l’individu peut avoir l’impression d’observer ses propres actions ou pensées de l’extérieur, comme s’il était déconnecté de son corps ou de sa propre identité.

La déréalisation : Cela implique une altération de la perception de l’environnement, où les objets, les personnes ou les événements peuvent sembler irréels, flous ou détachés, comme si l’individu se trouvait dans un rêve ou un état de léthargie.

Les amnésies dissociatives : Ces périodes de perte de mémoire peuvent se produire lors d’épisodes de dissociation, où l’individu est incapable de se rappeler certains événements ou périodes de temps, souvent associés à des expériences traumatiques ou stressantes.

Les altérations de l’identité : Dans les cas les plus sévères, la dissociation peut entraîner le développement de différents états ou personnalités, connus sous le nom de troubles dissociatifs de l’identité (anciennement appelé trouble de la personnalité multiple), où l’individu présente des altérations marquées de son identité ou de sa conscience.

La dissociation peut être un mécanisme de défense temporaire utilisé par l’esprit pour faire face à des situations difficiles, mais elle peut également être un symptôme de troubles psychologiques plus graves, tels que le trouble de stress post-traumatique (PTSD), les troubles dissociatifs ou les troubles de la personnalité

la régulation émotionnelle 

La régulation émotionnelle fait référence à la capacité d’une personne à influencer ses propres émotions, leur intensité, leur durée et leur expression, afin de s’adapter efficacement aux demandes de l’environnement et de maintenir un fonctionnement psychologique et social sain. Cette capacité implique plusieurs processus cognitifs, comportementaux et physiologiques qui peuvent varier d’une personne à une autre.

Voici quelques stratégies de régulation émotionnelle couramment utilisées :

La reconnaissance des émotions : Cela implique la capacité à identifier et à étiqueter correctement ses propres émotions, ainsi que celles des autres. La conscience émotionnelle est essentielle pour pouvoir réguler efficacement ses réponses émotionnelles.

La réévaluation cognitive : Il s’agit de changer la façon dont on interprète une situation ou un événement afin de modifier ses réactions émotionnelles. Par exemple, voir une situation stressante comme un défi plutôt que comme une menace peut aider à réduire l’anxiété.

La suppression émotionnelle : Cela implique de réprimer ou de cacher ses émotions, ce qui peut être utile dans certaines situations sociales ou professionnelles. Cependant, une suppression excessive des émotions peut entraîner une détérioration du bien-être psychologique à long terme.

La régulation de l’attention : Se concentrer sur des aspects spécifiques d’une situation peut influencer nos réponses émotionnelles. Par exemple, se concentrer sur les aspects positifs d’une situation stressante peut aider à atténuer les émotions négatives.

Les stratégies de gestion du stress : Engager des activités relaxantes ou de bien-être, telles que la méditation, la respiration profonde, l’exercice physique ou le soutien social, peut aider à réduire le niveau de stress et à réguler les émotions.

Une régulation émotionnelle efficace est importante pour le bien-être mental et physique à long terme, ainsi que pour des relations sociales satisfaisantes et des performances adaptatives dans différents domaines de la vie

la détresse psychologique:

La détresse psychologique est un état de malaise émotionnel et de souffrance mentale qui peut résulter de divers facteurs, tels que des difficultés relationnelles, des épreuves personnelles, des événements stressants, des problèmes de santé mentale ou des traumatismes. C’est une expérience subjective qui peut se manifester de différentes manières selon les individus et les circonstances.

Voici quelques symptômes courants de la détresse psychologique :

Tristesse persistante : Une sensation prolongée de tristesse, de désespoir ou de vide, qui peut interférer avec le fonctionnement quotidien de la personne.

Anxiété excessive : Une préoccupation intense, une appréhension ou une nervosité chronique qui peut être difficile à contrôler et qui peut être associée à des symptômes physiques tels que des palpitations, des tremblements ou des sueurs.

Irritabilité ou colère : Une sensibilité accrue aux frustrations ou aux contrariétés, ainsi que des réactions exagérées de colère ou d’agacement.

Troubles du sommeil : Des difficultés à s’endormir, à rester endormi ou à obtenir un sommeil réparateur, ce qui peut entraîner une fatigue persistante et une diminution de l’énergie.

Changements d’appétit : Une augmentation ou une diminution significative de l’appétit, ainsi que des changements de poids involontaires.

Isolement social : Un retrait social ou une diminution de l’engagement dans des activités sociales ou de loisirs, souvent en raison d’un manque d’intérêt ou de plaisir.

Pensées suicidaires : Des idées ou des intentions de se faire du mal, ainsi que des sentiments d’impuissance ou de désespoir extrêmes.

La détresse psychologique peut être temporaire ou chronique, légère ou sévère, et elle peut avoir un impact significatif sur le bien-être général et la qualité de vie de la personne. Il est important de reconnaître et de rechercher un soutien approprié si l’on ressent une détresse psychologique afin de recevoir une évaluation et un traitement adéquats.

le soutien social:

Le soutien social fait référence à l’aide, au confort, à l’encouragement et à d’autres formes de soutien que les individus reçoivent de leur réseau social, y compris la famille, les amis, les collègues, les voisins et d’autres membres de la communauté. Ce soutien peut être émotionnel, instrumental, informatif ou social, et il joue un rôle crucial dans le bien-être psychologique et physique des individus.

Voici quelques formes de soutien social :

Soutien émotionnel : Il s’agit de l’expression de l’empathie, de la compréhension et de l’affection envers une personne qui traverse des difficultés émotionnelles. Cela peut inclure l’écoute active, les marques de sympathie et les encouragements.

Soutien instrumental : Il consiste à fournir une aide pratique ou matérielle pour faire face à des situations difficiles. Cela peut impliquer de l’aide financière, du transport, de l’aide ménagère ou d’autres formes de soutien concret.

Soutien informatif : Il se réfère à la fourniture d’informations, de conseils ou de suggestions pour aider une personne à résoudre un problème ou à prendre des décisions. Cela peut inclure des conseils professionnels, des informations sur les ressources disponibles ou des conseils pratiques.

Soutien social : Il s’agit de la participation à des activités sociales ou de loisirs avec d’autres personnes, ce qui peut aider à réduire l’isolement social et à renforcer les liens sociaux.

Le soutien social peut avoir de nombreux avantages pour la santé mentale et physique, notamment la réduction du stress, l’amélioration de l’estime de soi, la promotion du bien-être émotionnel et la résilience face aux défis de la vie. Il est donc important de cultiver et de maintenir des relations sociales positives et de rechercher du soutien lorsque cela est nécessaire.

5 MÉTHODOLOGIE

La question du traumatisme est une question d’une extrême sensibilité qui peut réveiller chez les personnes interrogées de nombreuses blessures. Elle exige pour cela une approche méthodologique clinique adaptée et une grande flexibilité du chercheur qui lui permettra de révéler le contenu psychique en lien avec ce traumatisme.

6. La population de la recherche

Afin de cerner les dimensions plurielles que sollicite la question du trauma et son impact psychopathologique , nous nous sommes appuyées pour notre étude de terrain, à la fois sur une  méthode d’enquête et sur une méthode clinique.

La méthode d’enquête est destinée à saisir l’importance du phénomène étudié, alors que la méthode clinique nous a permis d’aller au fond des faits observés et de comprendre l’influence qu’ils exercent sur les conduites psychiques individuelles.

La recherche porte sur un groupe d’adultes ayant vécu  la situation de guerre.les sujets sont  invités à répondre à une série de questionnaires évaluant le trouble de stress post traumatique

7. Présentation du protocole de la recherche

Instruments d’investigation

Nous avons eu recours à des instruments que nous considérons comme 

complémentaires et adaptés à nos objectifs de recherche et à la population concernée.

1- L’entretien

2- Le récit de vie

3- Le Traumaq : questionnaire d’évaluation du traumatisme

4- L’échelle de l’estime de soi de Rosenberg 

 5-L’épreuve de PTSD (M.I.N.I) DSM

Notre recherche se base sur les mesures réalisées au niveau de quatre variables : le niveau de PTSD, la dissociation, la régulation émotionnelle, et le soutien social. 

Nous nous sommes basés sur les données de la littérature afin de choisir les épreuves les plus communément utilisées et dont les propriétés psychométriques étaient les plus satisfaisantes. 

Nous allons traduire l’ensemble des épreuves en langue Arabe en nous basant sur les recommandations de la Commission Internationale des Tests (2010).

cette étude en raison de la nature de l’échantillon vu qu’il vivait dans un environnement instable à la suite des guerres, ce qui  a ainsi conduit à l’apparition d’événements traumatiques et  entraîné par la suite des troubles du comportement; donne une grande importance à la recherche actuelle.

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